Tableau 60x90cm 3D crème

1. Matière et technique La surface est travaillée en relief, probablement avec une pâte épaisse (enduit, gesso ou huile appliquée au couteau). L’artiste joue avec la répétition de gestes : traits horizontaux, verticaux, puis sinueux. L’uniformité de la couleur (le blanc) met en avant la dimension tactile et sculpturale de la peinture. On est presque entre peinture et bas-relief. 2. Structure et organisation Le tableau est divisé en bandes horizontales. En haut : motifs rectangulaires aplatis, rappelant des briques ou des cellules. Au centre : verticalités irrégulières comme des colonnes serrées. Puis une bande ondulée, fluide, qui contraste avec la rigidité du reste. En bas : stries verticales régulières, presque comme des tiges ou des plis de tissu. Cette organisation suggère une recherche de rythme visuel, comme une partition musicale silencieuse. 3. Sens et interprétation Le blanc peut symboliser la pureté, le silence, la lumière ou l’infini. La répétition des motifs évoque des éléments naturels (vagues, écorce, champs cultivés vus du ciel) mais dans une abstraction totale. Le contraste entre rigidité et fluidité traduit peut-être un dialogue entre ordre et chaos, stabilité et mouvement. L’absence de couleur recentre l’attention sur le geste de l’artiste et la matière brute. 4. Références artistiques On peut rapprocher ce style de Piero Manzoni (ses toiles blanches texturées), ou encore de Jan Schoonhoven, connu pour ses reliefs monochromes. On retrouve aussi l’esprit du mouvement ZERO ou de l’art minimal et concret des années 60, où la lumière, la répétition et la matière comptaient plus que la narration. 👉 Ce tableau pourrait se lire comme une méditation visuelle sur la matière, un jeu entre rigueur et sensibilité, qui incite à regarder de près et à ressentir par les yeux comme par le toucher.